Aujourd’hui encore, en Belgique, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) doivent attendre quatre mois avant de pouvoir donner leur sang. Une règle que la députée fédérale Julie Taton qualifie de discriminatoire et dépassée.
Cette dernière a déposé une proposition de loi visant à supprimer cette période d’exclusion, dans le but d’établir des règles plus justes et adaptées. “Donner son sang est un acte de solidarité, accessible à tous. Les critères doivent se concentrer sur les risques réels, ce qui permettra de gérer efficacement les réserves, tout en respectant le principe d’égalité “. Elle souligne l’urgence de cette réforme pour mettre fin aux stéréotypes injustes et garantir une meilleure gestion des dons de sang, essentiels en cas de pénurie.
Instaurées dans les années 1980, ces restrictions visaient à lutter contre la transmission du VIH via les transfusions. Toutefois, les recherches récentes, notamment celles du Conseil supérieur de la Santé, montrent que ce risque est aujourd’hui extrêmement limité en Belgique. En 2023, près de la moitié des nouvelles infections au VIH concernent des personnes hétérosexuelles, démontrant que le facteur à considérer doit être le comportement, et non l’appartenance à une catégorie de population.
Source MR.be